Les négociations sur le climat de la COP 27 ont bien repris ce lundi 14 novembre 2022 à Sharm El-Sheikh.
Si au prime abord, ces négociations s’apparentaient à un dialogue victimes-bourreaux, où les premiers réclamaient un dédommagement de la part des seconds, la situation semble avoir nettement évolué.
Car, il s’agit à l’étape actuelle, d’une urgence pour chaque nation ou partie. Celle de trouver des solutions adaptées à un mal commun. C’est d’ailleurs, ce qu’on peut retenir des échanges que nous avions eu avec le porte-parole du groupe des négociateurs africains à la COP 27, le malien, Seyni Nafo.
D’après ce dernier, il y a de l’espoir, puisque l’Afrique dispose de beaucoup plus de solutions à cette crise. Le défi majeur demeure celui des moyens. « On a des solutions eu égard à la demande. Mais, eu égard aux urgences, les moyens sont modestes. Il y a toujours de l’espoir. Il ne s’agit pas juste de discours creux, il s’agit de faire le maximum de ce qu’on peut faire. », a affirmé le négociateur malien.
Aussi, a-t-il poursuivi, « Nous ne devons pas penser que la coopération internationale va développer nos pays mais c’est pour dire qu’on doit faire tout ce qu’on peut faire. Dans nos pays, s’est-on saisi de cette question sur les changements climatiques avec le sérieux qu’il faut, avec toutes les capacités que nous avons, avec les acteurs de la société et privés ? Les pays qui s’organisent toujours ont plus de résultats. »
Sur la question de savoir comment les négociations se déroulent à la COP 27, le porte-parole du groupe des négociateurs africains répond, « On n’est plus dans des négociations où on doit s’en prendre aux occidentaux comme « victimizers » (agresseurs en français). On a dépassé ce niveau. Aujourd’hui, on est dans un partenariat. Et dans ce partenariat on compte d’abord sur nous. »
Et de préciser « La manière avec laquelle l’Afrique aborde les négociations a totalement changé. Maintenant, quand on vient sur le sujet en négociation, on a des propositions extrêmement concrètes et ce n’est que comme ça qu’on avance. »
Il faut noter qu’au cours des négociations sur le climat lors de cette 27ème COP, il est exigé des avancements sur deux principes. D’une part, les pertes et préjudices et d’autre part, un mécanisme dédié avec des sources assez identifiées.
Par Hector NAMMANGUE depuis Sharm El Scheikh