Le Fonds d’Appui aux Initiatives Économiques des Jeunes (FAIEJ) créé par décret en 2012 à la suite d’une loi votée en 2006 est un mécanisme innovant et intégré mis en place par le gouvernement Togolais en vue de faciliter l’obtention de financement des jeunes porteurs d’idées de création d’entreprises.
Depuis sa création en 1994 jusqu’au jour d’aujourd’hui, ils sont des milliers, ces jeunes entrepreneurs dans les divers régions du Togo, qui bénéficient de son financement grâce à des microprojets et qui affirment avec exactitude que leur vie a nettement changé.
Ayant pour seul but l’insertion socioprofessionnelle des jeunes par la création des opportunités d’emploi, le Fonds a donc pour activité principale, le refinancement et la garantie des financements des microprojets des jeunes aux conditions établies et l’aide sur la manière de faire pour toucher un financement.
Jeudi j’ose
Dans sa vocation entrepreneuriale chez les jeunes, le FAIEJ a multiplié des initiatives en offrant à ces derniers toutes les techniques nécessaires pour la création de leurs entreprises. Dans le lot de ses initiatives, le Jeudi J’ose, la plate forme d’informations et d’échanges sur l’entrepreneuriat figure depuis son lancement en novembre 2015.
Prévue chaque second jeudi du mois, la plate forme à laquelle bon nombre de professionnels répondent à l’appel est un cadre d’informations sur la spécificité du métier choisi.
La Directrice Générale du FAIEJ, Sahouda Mivédor Gbadamassi confie que cette initiative est partie d’un constat. « Le concept est né de 03 constats, beaucoup de jeunes Togolais ne sont pas informés des mécanismes et des opportunités d’entrepreneuriat mis en place par le gouvernement, de nombreux jeunes s’engagent dans le secteur ont besoin d’informations pour surmonter les difficultés qui pourraient se dresser sur leur chemin » a-t-elle indiqué.
Très bien organisé à Lomé, le même concept est vulgarisé dans les autres régions économiques du Togo. On note de la part des participants aux séances de Jeudi J’ose, une satisfaction exquise.
« La participation régulière à Jeudi J’ose m’a permis de trouver des clients et de pouvoir développer des stratégies pour les fidéliser, Jeudi J’ose m’a procuré des outils indispensables pour aller de l’avant dans mon parcours entrepreneuriale » témoigne un participant fidèle à cette rencontre.
Emefa NAMOIN, jeune entrepreneure Togolaise s’exclame, les yeux rivés sur son Smartphone, , belle à regarder ,elle ne semblait pas pressé « les partages d’expériences de nos ainés sont pour moi une source de motivation » confie t-elle.
Et d’ajouter « Jeudi J’ose a renforcé mes qualités de chef d’entreprise en termes de gestion et de management » a-t-elle conclu. Une volonté de la part des autorités publiques de mettre fin à la misère des Togolais.
Les Jeunes porteurs de projet du FAIEJ, appuyé par l’UTB
Depuis sa création en 1994, le FAIEJ a permis de créer plus de 2000emplois directs à travers le lancement deplus de 1 500 micro projets et petites entreprises. Grâce à son expertise l’Union Togolaise de la Banque (UTB) apporte son appui à ces jeunes porteurs de projet d’entreprises bénéficiaires de son accompagnement technique.
Cet appui sort du partenariat que la dite banque a signé en 2014 avec le ministère en charge de l’emploi des jeunes.
Le FAIEJ étant une initiative du gouvernement qui vise à aider ces promoteurs à créer leur première entreprise, l’UTB par son appui leur apporte des règles de pilotage de par leur projet qui peuvent leur manquer initialement.
L’UTB a décidé tout naturellement de s’associer à cette initiative en apportant le financement de démarrage et en prenant une part du risque financier inhérent à tout projet productif.
Le rôle de la banque est d’apporter son savoir faire lors du montage du financement du projet productif : montant bien sur, durée, planning de décaissement, équilibre financier. Ceci se fait en complément des travaux préparatoires de l’équipe du FAIEJ dont il faut souligner la qualité.
Au bout de ce contrat, l’UTB a pu financer plus de 150 jeunes togolais dont les dossiers performeraient notamment en ce qui concerne le respect des échéanciers.
Lorsque le dossier atteint ou dépasse les prévisions initiales de chiffre d’affaire et de rentabilité, la banque est encore plus fière du travail de l’entrepreneur.
Hector Nammangue