D’après le rapport de l’accord de Paris, le Togo est classé deuxième pays bénéficiant des plus faibles montants des finances climatiques annuels estimé à 26 millions de dollars en moyenne entre 2013 et 2018. En d’autres termes : le pays peine à avoir accès au Fonds vert pour le Climat (FVC) qui permet de faire face aux effets des changements climatiques.
Parmi ces fonds, il y a le Fonds Vert pour le Climat, qui offre des opportunités aux pays pour le financement atteignant jusqu’à un million de dollars par an
C’est pour venir à bout de cette situation que le ministère de l’environnement et des ressources forestières avec l’appui du centre de suivi écologie du Sénégal a lancé le projet « renforcer la structure de la gouvernance de l’AND en matière de changement climatique afin de renforcer le niveau d’ambition de l’agenda sur le changement climatique et d’améliorer l’accès au financement climatique. »
Ce mardi à Lomé le projet en question a été présenté et a fait objet de lancement par le ministère de l’environnement et des ressources Forestières. Interrogé par Vert-Togo le Coordonnateur du projet M. Tchaye Tchabore Nandja indique que l’initiative contribuera à atteindre les objectifs du programme de préparation du Fonds vert pour le climat.
« Il s’agira d’améliorer l’accès du Togo au financement climatique, de la consolidation des efforts des institutions concernées du renforcement des capacités nationales et d’une gouvernance nationale et cohérente. », a-t-il affirmé.
Aussi poursuit-il « il faut asseoir une institution forte, cela commence donc par une formation sur le financement climatique. Etant donné que de nombreux pays n’ont pas accès à ses fonds comme il se doit ; du coup il faut renforcer les capacités de ses pays pour mobiliser les ressources nécessaires pour lutter efficacement contre les changements climatiques d’où ce projet qui vise à renforcer les autres structures qui œuvrent dans la lutte contre les changements climatiques pour avoir les capacités financières importantes pour mener à bien leur mission. »
Pour le ministre en charge de l’environnement M.Foli Bazi Katari représenté par M. Eric Awunyo le fonds vert pour le climat est une excellente opportunité de finance climat, mais plusieurs facteurs limitent l’accès du Togo à ses financements.
« Au nombre de ces facteurs, on peut citer la faible capacité institutionnelle et technique à gérer les investissements et à développer des projets éligibles ainsi que la faible maîtrise des procédures. D’où l’intérêt de ce projet qui vient à point nommé réussie contribuera à l’atteinte des objectifs du programme de préparation du FVC. », a-t-il précisé.
Le représentant du centre de suivi écologique du Sénégal M. Diagne Abdoulami a pour sa part indiqué que l’accès à ce Fonds est un problème pour tous les pays Africains. « Le Fonds Vert a été annoncé pour mobiliser 100 milliards de dollars, le Togo n’a pas pu mobiliser plus de 15% de ce montant. Le retrait des USA entre temps de l’accord de Paris n’a pas non plus aider. C’est maintenant que ça revient. On annonce des ressources pour mobiliser pour le climat. Alors les mieux préparés vont prendre des ressources. »
Le financement des changements climatiques est une préoccupation majeure pour l’Afrique dans sa quête vers des modèles de développement économique à faible intensité de carbone et résilients au climat. Pourtant, les effets néfastes des changements climatiques s’accentuent au fil des années et compromettent les conditions de vie des populations, la survie des écosystèmes fragiles, la sécurité alimentaire, les services socio-économiques de base, la disponibilité des ressources en eau, ainsi que le développement économique et social.
