Grand dossier/Environnement:Quand les charrettes de ramassage d’ordures augmentent le taux d’insalubrité à Lomé

Le développement d’un pays passe par la présence de plusieurs facteurs essentiels à savoir les infrastructures routiers, les moyens de transport, les équipements sociaux en ajout, la notion de propreté. Cependant cette propreté se ternie aujourd’hui par la prolifération de l’usage des charrettes de ramassage d’ordures dans tous les recoins et rues de Lomé. Quelle est la vraie cause de cette prolifération d’usage de ces charrettes et quels sont les impacts de leur usage sur les populations Togolaises ?

Les charrettes de ramassage d’ordures ont normalement pour fonction d’assurer la propreté dans la ville de Lomé mais c’est aberrant de se rendre compte que dans des quartiers de Lomé, elles contribuent visiblement à renforcer plutôt l’insalubrité.

Dans leurs fonctions, ses charrettes laissent des tas d’ordures le long des rues, une situation qui amène bon nombre de la population togolaise à mettre en cause le rôle régalien de ces charrettes qui œuvrent sous l’effigie de la municipalité.

L’avènement de ces charrettes de ramassage d’ordures qui a été encouragé par la majorité de la population togolaise avaient permis à ces derniers un temps sous peu d’envoyer à dache leurs soucis en matière d’insalubrité.

Mais aujourd’hui on se rend compte que l’usage de ses charrettes traine une casserole faisant ressurgir le surnom de Lomé la poubelle autrefois appelée Lomé la belle.

L’arnaque s’installe

Une enquête menée dans un angle de Lomé nous a fait découvrir des maisons qui se sont abonnées et qui paient régulièrement les frais de ramassage d’ordures aux société en question, pourtant malheureusement les propriétaires de ces maisons sont victimes d’une sorte d’arnaque qui ne dit pas son nom.

Kokou Toukou, un jeune menuisier togolais qui vit dans une pièce WC douche interne loué dans le quartier d’Avedji, victime du fait qui nous regardait avec un pâle sourire et des yeux littéralement exténués ne pouvant s’abstenir de cette douleur qui lui rongeait les méninges,a confié.
« Dans notre maison, nous respectons le contrat et nous payons nos redevances. Mais le constat que nous avons fait est que les ramasseurs d’ordures ne manquent pas de toupet et viennent à contre goutte. Comme bon leur semble mais quand il s’agit de prendre l’argent à la fin du mois, ils font preuve de fayot» s’indigne-t-il.

Le visage de l’homme se confondait avec l’oreiller et il poursuivit avec un ton acerbe. « La fin du mois passé, ils sont passés et on les a payé mais pourtant ils ne sont pas venus pendant tout le mois. La preuve nous payons sans avoir le résultat que nous espérons et vous pouvez voir les ordures derrière ma chambre».

Et on pouvait humer l’odeur fétide, d’un tas d’ordures composés de déchets liquides comme solides amassées près de sa fenêtre qu’il pointa du doigt en signe de preuve.

L’un des voisins de Kokou, Ali Tsolenyanou a affirmé que ce même problème a été la cause d’une dispute brûlante entre un propriétaire de maison et l’un des patrons des sociétés qui aurait conduit ce dernier à la morgue dans un autre quartier dans les environs.

L’insalubrité toujours récurrent

La question d’insalubrité se pose toujours à Lomé et bien que des mesures soient prises par la municipalité et les autorités compétentes afin de mettre hors d’état de nuire la santé des populations Togolaises, le constat est toujours là, les déchets que ces charrettes dispatchées entassent et deviennent des montagnes d’ordures en pleine ville.

Par ailleurs ,au-delà de la problématique des charrettes de ramassage, certains quartiers doivent être entretenus et assainis. On en veut pour preuve que le cas du quartier Tokoin Ggadago et surtout de Bè ou la lagune pue à chaque goutte de pluie qui tombe.

Le quartier de zossimé, de Gblinkomé pour ne citer que ceux-là, tous submergés par des déchets de toute sorte.

Face à ce constat ne devons-nous pas poser le problème de civisme, qui est criard au niveau des citoyens togolais? car un togolais qui s’en fou éperdument de cette notion ne peut que vivre en marge de l’éthique de la société dans laquelle il vit.

N’est-ce pas que l’éducation donnée aux enfants togolais serait aussi un facteur clé dans les attitudes et comportements à afficher dans la société ? Toutes ces notions méritent d’être sujet de réflexion afin que des solutions idoines puissent être apportées.

Il urge que le pouvoir public mette des dispositifs en place en vue de canaliser les activités des charrettes de ramassage d’ordures et procéder à des sensibilisations sur les méfaits de l’insalubrité au Togo.

Hector Nammangue

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