Sénégal : Une résilience climatique des populations tributaire de l’action politique

«Le politique est intrinsèquement lié au climat ». Absurde, diriez-vous ? Et pourtant l’affirmation est juste et provient de Robert Zougmoré, coordinateur régional du volet changement climatique, agriculture et sécurité alimentaire du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR) au Sénégal.

En effet, l’agriculture Sénégalaise, tout comme celle de plusieurs pays africains est dépendante de la pluviométrie. Mais, les effets des changements climatiques, notamment le déséquilibre de la pluviométrie constituent des risques pour les populations, en particulier les agriculteurs et la sécurité alimentaire.

Face à cette situation, s’adapter en s’appuyant sur des politiques efficaces devient vital pour les pays Africains. Sans une efficacité dans la coordination de l’action climatique, on ne peut pas s’attendre à des références à la Contribution Déterminée au niveau National (CDN) du Sénégal ni nulle part ailleurs en Afrique, estime l’expert sénégalais, invité lors de la première journée de la conférence des Journalistes Scientifiques Francophones.

« Chaque pays définit ce qu’on appelle les Contributions Déterminées au niveau National (CDN), qui sont des politiques nationales de gestion des Changements Climatiques. La mise en œuvre de ces stratégies est mise en cause, tant qu’elles ne sont pas suivies avec les investissements nécessaires. Les politiques devraient être au-devant pour mobiliser les ressources pour permettre l’amélioration de la résilience climatique des populations. », a-t-il expliqué.

S’adapter au climat avec des méthodes endogènes

Quant à la question de savoir quelles sont les solutions à préconiser aux agriculteurs Africains contre les effets des changements climatiques, l’expert répond que, les paysans ont des méthodes pour s’adapter aux changements climatiques. « Nous donnons à ces méthodes le nom d’indicateur endogène avec la météorologie nationale et l’amélioration des prévisions.», affirme-t-il.

Ainsi, recommande-t-il de « Utiliser une variété améliorée qui peut être tolérante dans la sécheresse, permet de mieux gérer le risque climatique. En plus de faire de l’irrigation pour faire face à une sécheresse. » Par ailleurs ajoute-t-il, « il faut des technologies climato-intelligentes développées sur le climat. », des technologies qui consistent en la création de nouvelles méthodes et pratiques qui tiennent compte des changements climatiques et s’y adaptent.

Notons que cette conférence des Journalistes scientifiques francophones a pour but de permettre des collaborations internationales entre journalistes de différents continents et d’experts scientifiques dans le but de mieux rendre compte aux populations de la réalité climatique.

Hector NAMMANGUE depuis Dakar (sénégal)

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