Le Fonds international de développement agricole (Fida) compte, apporter de nouveau son expertise et son soutien financier au développement de l’agriculture au Togo.Cet apport viendra se concrétiser moins d’un mois après son accord sur les nouvelles orientations instituées par l’Etat togolais pour la mise en œuvre du Projet national pour la Promotion de l’Entrepreneuriat Rural (PNPER).
Cette mission du Fida a été conduite la semaine dernière par Sylvie Marzin, la Conseillère portefeuille du Fonds pour le compte de l’Afrique de l’Ouest et du Centre nous apprend le quotidien Togo Matin.
Selon le quotidien, la dite mission à consister à « inscrire désormais au pipeline l’appui du Fida au Mifa ». Il s’est agi pour l’équipe du Fonds, d’analyser le Mécanisme incitatif au financement de l’agriculture (Mifa) dans ses composantes diverses et d’étudier les projections qui en sont faites par le Mifa inspiré du Nirsal du Nigéria, un principe qui est basé sur le partage de risques pour faire accroître l’appui des banques commerciales à l’agriculture.
Par ailleurs, il y a un mois, à l’occasion de la présentation par le secrétariat d’Etat en charge de la Finance inclusive et du secteur informel, du nouveau cadre et orientation du PNPER, c’est Sylvie Marzin qui avait conduit la délégation du Fida au Togo en vue de mesurer l’ampleur et les impacts de la nouvelle feuille de route du gouvernement togolais pour le PNPER .
Cet exercice devrait par ailleurs servir de base de définition des contours et de l’envergure du soutien que devrait apporter l’organisme onusien dirigé par l’ancien Premier ministre togolais Gilbert Houngbo.
Dans le cadre de l’opérationnalisation du Mifa, le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé avait procédé en juillet dernier, à la remise des chèques d’une valeur de 95 millions de francs CFA aux agriculteurs de la préfecture de la Kozah. D’après les prévisions, d’ici la fin de l’année 6000 professionnels devraient bénéficier de prêts à des taux préférentiels dans le cadre de l’extension des travaux du mécanisme.
En d’autres termes, le Mifa a été lancé officiellement un mois plutôt dans le souci de révolutionner le secteur de l’agriculture togolaise qui contribue à 40% à la création de la richesse nationale et qui emploie près de 70% de la population active. Aujourd’hui, le financement de l’agriculture ne représente que 5% des interventions financières des établissements bancaires dans notre pays. Cette marge laisse ainsi une opportunité de financement et d’affaires tant de l’Etat, des acteurs agricoles que le monde de la finance togolaise.
Ces choix s’inscrivent dans le Plan national de développement (PND 2018-2022) à travers lequel le Togo compte faire de l’agriculture, son vivier pour l’émergence de l’économie d’ici à l’horizon 2030. Au-delà du mécanisme de partage des risques, l’Etat togolais ambitionne de créer des agropoles à travers les cinq régions du Togo.