La production du soja, quand elle fait du bien à l’économie Togolaise

Au Togo, la production du soja, constitue l’une des filières agricoles à fort potentiel de création de valeur ajoutée et d’emplois au Togo. A ce jour le soja présente d’immenses atouts sur le plan sécurité alimentaire et de la culture de rente mais aussi la principale alternative pour éradiquer d’ici à l’horizon 2030, la malnutrition sur toute l’étendue du territoire nationale.

Le soja offre des opportunités commerciales intéressantes notamment de vente dans les différents marchés au niveau national ou d’exportation vers des marchés extérieurs rémunérateurs pour les acteurs. Il présente également diverses opportunités pour la transformation.

Grâce au gouvernement Togolais la filière du soja a été soumis à un projet de renforcement des capacités productives et commerciales pour une durée de 3ans qui a permis de contribuer à l’accroissement des recettes de son exportation et à l’amélioration des revenus des acteurs de la filière.

La filière Soja est retenu au niveau des politiques et stratégies de développement agricoles à l’intérieure comme une culture dont la production intensive est à promouvoir troisième composante de sous programme du PNIASA d’une part et comme une spéculation de diversification des filières végétales.

Dans l’actuelle politique, la promotion de la filière soja peut être adossée au premier axe stratégique qui met un accent particulier sur l’accroissement de la production et de la productivité orientée vers la transformation et les marchés d’une part et d’autre part au second axe stratégique qui repose sur un meilleur accès aux facteurs de production.

Destination de la production du soja

Le soja s’apparente à un produit de rente. Les producteurs ou productrices commercialisent en effet environ 95% de leur récolte. Le reste est utilisé éventuellement comme semences pour la campagne suivante et les besoins de la famille auto consommation. En effet, les producteurs tendent t de plus en plus à substituer la culture du coton par celle su soja à cause de la capacité de cette dernière culture à leur générer des revenus rapides et surs.

Le soja bio est souvent exporté vers le marché extérieur ouest africain européen et américain. 36% du soja conventionnel sont exportés, 15% alimentent la transformation alors que 24% de la production sont torréfiés pour son utilisation dans l’aviculture au niveau et la fabrication des différentes mises sur le marché.
Le soja brut offre l’opportunité de deux chaines de valeur ajoutées qui sont le soja brut biologique destiné aux marchés internationaux et l’autre conventionnel destiné aux marchés régionaux , sous régionaux et nationaux.

Selon les études et ateliers techniques régionaux auprès des différents acteurs de la filière Soja au Togo ont révélé que 95% de la production du soja togolais sont commercialisés par les producteurs.

Pour l’année 2015 par exemple, selon un rapport d’étude et d’évaluation de la filière soja dans notre pays, un bénéfice de plus d’un milliard de francs CFA aurait été obtenu comme richesse par ce secteur pourvoyeur d’emplois. En scindant le chiffre selon les compartiments d’activités la production a atteint plus de 800millions de FCFA tandis que la transformation est estimée à 664 millions et la commercialisation table sur un chiffre de 180 millions de Francs CFA.

Les mêmes études ont montré également que 63% des producteurs vendent les graines de soja dans le cadre de la vente groupée aux magasins ou aux points de centralisation accessibles aux véhicules que 3,1% des producteurs/trices la vendent individuellement aux marchés de production ou centraux, sur les sites de production et même aux domiciles. Par contre les données indiquent que 6% des producteurs/ trices appliquent les deux systèmes de vente.

Pour information, le Gouvernement Togolais compte d’ici à l’horizon 2030 éradiquer la malnutrition sur toute l’étendue du territoire nationale grâce à la filière du soja. L’année dernière déjà, le chef de l’état Togolais a inauguré dans la préfecture de Tchaoudjo au Nord du Togo, une suite de transformation d’arachides et de soja. L’usine devrait transformer une capacité de plus de six milles tonnes de soja par an qui engendrerait assez d’emplois.

Hector Nammangue

- Publicité -spot_img

Laisser un commentaire

lire la suite

Articles récents