Depuis quelques jours, les habitants du quartier Vakpossito dans la commune d’Agoè-Nyivé 3 sont obligés, malgré eux, de partager leur environnement avec un dépotoir sauvage. Une situation très vite devenue insoutenable, notamment pour ceux vivant sur la voie qui mène au carrefour AISED. Entre désespoir et révolte, ils s’insurgent contre la présence de ce voisin peu commode à proximité de leurs domiciles et exigent sa délocalisation en urgence.
A en croire des riverains que nous avons interrogés, tout a commencé le lundi 19 septembre 2022. Des camions-bennes chargés d’ordures, venus nul ne sait d’où, ont commencé à décharger leurs contenus, dans ce qui s’apparente à un lot vide devant leurs domiciles, situés dans la première ruelle après le commissariat de Vakpossito. Et il n’a pas fallu 48 heures pour que la situation se complique davantage.

D’après d’autres riverains, depuis ce lundi, le site ne cesse d’être alimenté par des quintaux de détritus issus des ménages. La décharge sauvage ainsi constituée en plein quartier empoisonne l’existence aux personnes vivant dans les environs par des odeurs nauséabondes qui s’en dégagent, entre autres. Une préoccupation pour les riverains qui craignent déjà des incidences sur leur santé.
« C’est inadmissible ! Comment peut-on avoir une mairie et permettre qu’on transforme notre devanture en un dépotoir sauvage. Regardez par vous-même on ne peut même pas respirer ! », s’insurge Koffi, un riverain de passage, visiblement très remonté. Pour Da Ayélé dont le domicile se situe juste en face de la décharge, c’est un calvaire. Elle raconte que depuis que ce dépotoir a été créé, ses plats sont recouverts de mouches et il est difficile pour elle et ses enfants de respirer.

Mais, sur le même dépotoir l’on a pu observer des dizaines de personnes, dont des enfants farfouillant dans les déchets. Vêtus sobrement, sans protection, armés d’un simple bâton et de sacs, ils sont venus en quête de produits « recyclables » ou d’autres objets qu’ils pourraient revendre. Un spectacle désolant, mais qui est monnaie courante sur les sites de la plupart des dépotoirs.
Menace réelle pour les riverains et pour la santé publique
A l’heure où nous publions cet article, nous n’avons pu avoir aucune information, ni sur le commanditaire de la création de ce dépotoir, ni sur les raisons qui ont motivé ce choix. Mais, force est de constater qu’aussi simple que cela paraisse, c’est ainsi que sont nés de nombreux dépotoirs sauvages devenus de véritables « hydres de Lerne », quasi-indestructibles dans des quartiers de Lomé.
Face à la menace que représente la situation au quartier Vakpossito, les riverains lancent un appel à la commune d’Agoè-Nyivé 3 ainsi qu’au ministère de l’environnement afin qu’ils interviennent pour mettre fin à cette désagréable situation, qui représente un enjeu de santé publique mis en lumière par l’OMS.
Cet Article a été rédigé avec l’appui de l’Association Togolaise des Journalistes Engagés pour l’Environnement (ATJ2E)