La communauté internationale commémore ce lundi 28 mai 2018, la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle. Et plusieurs activités s’organisent dans le monde entier pour marquer la dite journée.
Selon le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) en Afrique, plus de 66% des filles ne disposent pas d’une bonne information sur la menstruation avant d’être confrontées à leurs premières règles, ce qui rend l’expérience négative, et parfois traumatisante.
A en croire,la même source sur le continent, une fille en âge de scolarisation sur dix s’absente régulièrement de l’école pendant ses règles.
Partant de ce constat, le responsable de la Direction nationale de l’hygiène et coordonnateur national du Programme Ecole et Village assainis en RDC, le Dr Benjamin Kwengani Mavard a, à cette occasion, déclaré que ce programme tient à associer les professionnels de médias à l’éducation de la population en général et de la jeune fille en particulier à la gestion de l’hygiène menstruelle.
L’instauration de la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle depuis 2014 vise à rompre le silence et à diffuser l’information pour permettre à la communauté en générale et à la communauté scolaire en particulier de communiquer et d’échanger sur l’amélioration de la gestion de l’hygiène menstruelle.
Cette journée a aussi pour but d’interpeller les décideurs afin d’améliorer les infrastructures hydro-sanitaires en milieu scolaire en vue d’augmenter la fréquentation scolaire des filles, de leur participation et de leur maintien à l’école, même pendant leurs règles.
Le choix du jour 28 représente le nombre de jours moyen d’un cycle menstruel. Le mois de mai est le 5ème de l’année, comme le nombre de jours moyen de la durée des règles. Celles-ci peuvent durer de 2 à 7 jours.
Une fille sur 10 au congo s’absente régulièrement à l’école à cause de la menstruation
Une fille sur 10 s’absente régulièrement à l’école en raison de la menstruation ou règle (2 sur 10 en milieu rural) et une fille sur deux considère que la menstruation restreint ses activités quotidiennes.
Trois raisons principales pour lesquelles les filles manquent l’école sont identifiées dans les études portant sur cette question. La première raison est la honte. Le tabou social associé aux règles dans plusieurs environnements observés inciterait les filles à ne pas se rendre à l’école afin de ne pas se confronter aux regards de leurs camarades et enseignants.
La deuxième raison est le manque d’infrastructures d’hygiène adaptées au sein des écoles (séparées pour les filles et les garçons, absence d’eau et du savon) qui leur permettraient de se changer et de se nettoyer. La troisième raison est la douleur provoquée par les règles qui fait que certaines filles préfèrent ne pas se rendre à l’école.
Kofi meser