Depuis l’ouverture du 27ème dialogue inter-togolais le 19 février dernier, Des voix ne cessent de se lever. Qui pour discréditer les acteurs politiques, d’autres pour blâmer le pouvoir. Devant cette situation que certains qualifient de tohu-bohu et de murmure, l’on se demande si ce énième dialogue sera-t-il sincère? Si tel n’est pas le cas, pourquoi prendre part à une rencontre dont l’on connait en amont les tenants et les aboutissants?
Pour ceux qui pensent que le problème Togolais est un problème que seul dieu pourrait régler, les faits ne sont-ils pas en train de leur accorder du crédit? Sur la question du dialogue, bon nombre d’observateurs avisés de par leurs analyses ont montré pour la plupart, leur pessimisme. Ce doute semble prendre le dessus quand pas mal de préalables ont été posés avant et au cours de ce dialogue de la part des protagonistes de la crise qui secoue le pays depuis des mois.
Si le gouvernement a accepté se plier et répondre favorablement à certains des préalables de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition, ce n’est pas encore un pari réussi, car la mouvance aura aussi son temps pour exiger de l’opposition son accord sur certains points du dialogue.
Notamment, la question des réformes constitutionnelles et institutionnelles et bien d’autres. Si l’on part sur ce principe, on peut aisément affirmer que ce énième dialogue a déjà du plomb dans l’aile.
Par ailleurs, certains se demandent si vraiment les politiques aiment ce pays? Puisqu’à la veille de l’ouverture dudit dialogue, certains leaders ont rappelé aux populations qu’ils n’hésiteront pas à claquer la porte si le gouvernement ne prend pas en compte les préalables posés.
Ce qui a failli bloquer la suite des discussions après l’ouverture officielle. Même si aujourd’hui le nombre de personnes libérés ne répond pas à l’attente de la coalition des14 partis politiques de l’opposition, l’on se demande si cette coalition serait-elle à son tour en mesure de jouer aussi à l’apaisement si le parti au pouvoir advenait aussi à porter certains préalables au cours des discussions?
La question reste posée et vaut son pesant d’or. Les deux camps ne jouent-ils pas à la diversion en gaspillant les ressources du pays à des fins inutiles? Voilà entre autres interrogations auxquelles il faille répondre. Car la politique est avant tout la recherche d’intérêt partisan.
Vivement que les politiques retrouvent le sens de la citoyenneté pour éviter au pays le chaos. Car la population est déjà à bout de souffle financièrement à cause de cette crise qui n’a que trop duré.
Théophile-Gautier