La validation de haut niveau du programme pays du fonds vert pour le climat fait participer plusieurs acteurs de la société civile et du secteur privé à un atelier depuis ce jeudi matin à Lomé.
Les travaux de cet atelier ouverts par le secrétaire général du ministère en charge de l’environnement et des ressources forestières, Boundjow Sama représentant le ministre en question, se donnent pour objectif de présenter la version finale du programme pays du Togo et de procéder à sa validation.
Plus spécifiquement, il s’agit d’apprécier les domaines d’investissement climatiques pour une période de plus de 10ans afin de disposer d’un portefeuille de projets prêt à être soumis au fonds pour financement.
Le programme Pays fonds vert pour le climat soumis pour validation s’inscrit dans l’action des pays africains d’entreprendre des initiatives qui reflètent les circonstances de chaque pays concerné et ses aspirations nationales.
C’est dans cet ordre d’idée qu’il a été mis en place un vaste programme de préparation pour l’accès au fonds afin d’aider les pays à identifier leurs besoins, en particulier, ceux qui sont les plus vulnérables aux impacts des changements climatiques.
La validation du dit document constitue le seul cadre stratégique d’intervention qui repose sur les réponses à apporter aux diverses problématiques environnementales déjà largement reconnues par l’ensemble des intervenants, dans le cadre des politiques et stratégies établies , ou dans celui de la production des documents sectoriels de planification qui intègrent la prise en compte des effets des changements climatiques.
Pour le point focal national fonds vert climat, Esso Sam AGRIGNAN , il faudrait assez de moyens financiers pour la mobilisation des ressources climatiques.
« Nous avons estimé nos besoins pour la réalisation de ce projet à 1,5 milliards de dollars pour pouvoir répondre à tous ses défis de changement climatique au niveau national , ces 1,5 milliards de dollars nous permettra de monter des projets et programmes qui seront soumis à l’appréciation du fonds vert du climat. Elle se ferait en moyenne avec une mobilisation de 120 milles de dollars par année et ceci par l’engagement de tout un chacun » a-t-il précisé.
En cela, le programme pays s’organise autour de la réalisation de grands projets structurants correspondant à chacune des dimensions adaptation et atténuation que comporte la lutte contre les changements climatiques.
Dans le discours d’ouverture du ministre en charge de l’environnement André Johnson, prononcé en la personne de son secrétaire Général, le programme pays du fonds vert pour le climat est d’une importance capitale au Togo ,car il trace la voie à suivre pour une mobilisation accrue de la finance publique « L’ambition du gouvernement Togolais est d’accroitre la prise de conscience écologique pour privilégier des solutions qui préservent notre environnement dans le cadre de la relance économique » a-t-il confié.
Et de poursuivre de plus belle « Bien que des progrès importants soient notés en matière de formulation de projets fonds vert climat, le Gouvernement togolais, ainsi que les partenaires au développement doivent rester constamment en veille en vue de poursuivre sans relâche ces efforts déjà entrepris afin que l’impact soit plus significatif et inclusif dans tous les milieux » a t-il ajouté.
L’horizon de programmation retenu est 2030. Les tranches de programmation sont de 05ans, à l’exception de la première tranche qui s’étendra de 2018 à 2020, soit un peu moins de trois ans. Tel qu’établi, le programme pays commande des investissements totaux de l’ordre de 1,570 milliard de dollars US d’ici 2030. De cette somme, 1,86 milliards ira à l’adaptation et 485 millions à l’atténuation.
A l’échelle du programme pays, cela représente une moyenne annuelle de plus de 120 millions de dollars à investir dans la lutte contre les changements climatiques.
Hector Nammangue
