Les acteurs impliqués dans la mise en œuvre des cantines scolaires pour le compte de l’année scolaire 2017-2018, notamment les ONG, les directeurs d’école et des cadres de la direction de l’Agence Nationale d’Appui au développement à la Base (ANADEB) ont fait le point de l’état de fonctionnement des dites cantines scolaires, des résultats obtenus, les difficultés rencontrées lors d’un atelier technique, le jeudi 16 août dernier à Kpalimé.
Initiée par l’Agence Nationale d’Appui au Développement à la Base, la rencontre a dévoilé les résultats obtenus qui sont 91. 319 élèves dont 43.697 filles qui ont reçu 7.089.359 repas jusqu’au 19 juillet, dernier jour de l’examen du CEPD. Les fonds alloués pour cette opération sont estimés à hauteur de 1.262.145.990 F CFA dont 689 848 170 FCFA de l’état Togolais.
Cela a été également une occasion pour la Directrice Générale de l’ANADEB, Mme Katagan Mazalo, de parler globalement de l’opération des cantines scolaires pour la fourniture des repas aux élèves qui s’est supervisée par 11 ONG.
« Elle a démarré en janvier 2018 avec le financement de l’état togolais au profil de 143 écoles. En mars 2018, la Banque Mondiale a pris en charge 161 écoles portant à 304, l’effectif des écoles touchées. » a t-elle confié.
Et de poursuivre « Nous sommes très heureux que le travail s’est bien passé malgré les difficultés de démarrage et le repas de midi qu’on donne aux enfants a contribué à garder certains d’entre eux à l’école »
Elle a relevé des défis qui consistent à l’amélioration des infrastructures pour l’éducation des enfants dans les milieux reculés. Elle a lancé un appel aux partenaires et aux bonnes volontés à se mobiliser davantage pour que tous les élèves au Togo étudient dans un cadre idéal.
« La plupart de ces écoles n’ont pas de point d’eau et de latrines alors que lorsqu’on parle d’hygiène, on doit régler les problèmes d’eau et de latrines » a souligné la directrice générale.
Elle a invité les communautés à s’approprier elles-mêmes, ces cantines scolaires pour plus de résultats.
« L’intérêt des cantines scolaires pour les élèves prouve qu’elles ont mis fin à la ségrégation que font certains parents en envoyant seulement les garçons à l’école au détriment des filles. Les repas scolaires permettent aux enfants de venir à l’école et de bien travailler pour de bons résultats à la fin de l’année scolaire. » A confié Kwami Ayité Adédjé, le point focal Alimentation Scolaire.
Et d’ajouter « les repas scolaires permettent aux enfants de venir, à l’école, de manger, de rester à l’école et de bien travailler pour de bons résultats à la fin de l’année scolaire »
M. Nadzombé Datagni, le Directeur exécutif de l’ONG Appui au Développement et à la Santé Communautaire (ADES-CO), a relevé les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de ces cantines scolaires.
« Elles sont relatives à la compréhension et l’appropriation du système par les communautés » a-t-il ajouté.
L’autre difficulté, dit-il c’est l’engagement des Comités Villageois de Développement (CVD) à s’approprier ce processus pour évaluer ce que les femmes préparent aux enfants et ceux-ci mangent bien.
Hector N