Des recommandations ont été faites hier mardi à Lomé au cours d’une conférence de presse par une vingtaine d’Organisation de la Société Civile réunis au sein de la Convergence Globale des Luttes pour la Terre et l’Eau (CGLTE-TOGO) au gouvernement.
Parmi ces nombreuses recommandations présentées , figure 06 dont ils attachent du prix à savoir une meilleure implication des producteurs dans l’élaboration des projets qui doivent émerger de la base, l’amélioration du suivi des projets sur le long terme et l’accompagnement durable des producteurs, l’adoption d’une vision à long terme de la politique agricole, mettant les objectifs de souveraineté et de respect de l’environnement au centre de tous les projets, la sensibilisation et l’éducation sur l’importance de la consommation des produits locaux ; l’accompagnement des producteurs vers l’adoption des techniques agro écologiques et le développement de la filière des fumures organiques et engrais verts, et enfin d’en finir avec les ventes au bol qui se font au détriment des producteurs afin de passer à la vente au kilogramme, à la distribution des balances et former les producteurs à leur utilisation sans falsification.
En d’autres termes la Convergence Globale des Luttes pour la Terre et l’ Eau-Togo a entrepris une étude des politiques agricoles au Togo qui a révelé assez de manquements dans les conditions de vie et de travail des paysans et des producteurs agricoles d’où les recommandations en guise de solutions qui sont proposés au gouvernement.
À en croire, les OSC nonobstant les efforts des décideurs politiques, les producteurs souffrent et se sentent abondonnés et mal appuyés en matière de techniques de production agricole respectueuses de l’environnement, d’où des effets du changement climatique.
« Nous demandons au gouvernement de prendre en compte les questions de la souveraineté alimentaire dans les politiques agricoles, ensuite sécuriser l’accès des terres aux femmes et aux jeunes. On ne peut pas pratiquer une activité agricole si les terres sont source de litige. » a lancé le Point Focal de la (CGLTE-TOGO) , Toussaint AZIAMANYO .
Par ailleurs, on note une pauvreté en milieu rural qui est de 68,7% contre 55,1% au niveau national.
Bien que l’Etat investisse dans le secteur agricole , les conditions de vie des producteurs ne semblent pas s’améliorer et le monde agricole subit plutôt une maîtrise des politiques mentionnent t-ils.
Il faut préciser qu’ils ont également indiqué que la transhumance crée chaque année des instabilités sociales et des conflits en milieu rural, conflits desquels les agriculteurs ressortent systématiquement perdants.
Hector Nammangue
