COP 27 : L’adoption du texte sur les ”Pertes et Préjudices” fait des heureux

Il s’agit d’une avancée notable lors de cette 27e Conférence des parties sur les changements climatiques qui se déroule en Egypte. Dans la soirée du mercredi 16 novembre, toutes les parties ont adopté le texte sur les dispositions institutionnelles pour rendre opérationnel le « Réseau de Santiago » pour les pertes et dommages. Cet instrument clé mis sur pieds lors de la COP 25 à Madrid pourra ainsi rentrer dans sa phase opérationnelle.

La problématique des pertes et préjudices est portée depuis de longues années par les pays en développement, petits États insulaires en tête.

Il a finalement été reconnu pour la première fois dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Ce pas en avant n’a pas manqué de réjouir plusieurs acteurs des questions climatiques qui ont fait le déplacement de Sharm El-Sheikh. C’est le cas du coordinateur Afrique du GNDR, M. Adessou Kossivi.

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« Les textes sur les pertes et préjudices ont été approuvés ce mercredi soir avec beaucoup de contradictions et de tribulations. Je suis très content. Maintenant, on va l’envoyer au secrétariat pour que d’ici l’année prochaine nous puissions voir l’opérationnalisation du mécanisme de Varsovie. L’adoption est juste une étape. Les ministres vont entériner et le secrétariat va en prendre acte. », a-t-il affirmé avec enthousiasme.

Même enthousiasme du côté des Jeunes Volontaires pour l’Environnement (JVE) du Bénin. Pour Mawusse Hountondji, Directeur de l’ONG, il s’agit davantage d’un sentiment de fierté. « Nos communautés sont beaucoup plus victimes des effets des changements climatiques et de la question de la sécurité alimentaire. Nous sommes donc fiers qu’elles puissent avoir un mécanisme sur lequel s’appuyer pour mobiliser des ressources.», a-t-il affirmé au micro de Vert-Togo.

Aussi poursuit-il « Nos populations souffrent des changements climatiques. Mais, quand nous devons faire face à ce genre de catastrophes, nous n’avons pas forcement des fonds endogènes pour y arriver. Ce mécanisme sera donc un instrument juridique sur lequel les banques, les structures décentralisées de la finance pourront s’appuyer pour réfléchir à un contenu à cette affaire d’assurance face aux aléas climatiques. »

Les pertes et préjudices recouvrent une multitude de situations propres à des contextes bien spécifiques et intimement liés à d’autres problématiques. Elles peuvent être groupées en deux catégories : économiques et non-économiques.

D’un point de vue économique, ils peuvent être compris comme la perte de ressources, de biens et de services qui sont généralement commercialisés. Du point de vue non-économique, ils concernent tout ce qui n’est pas commercialisé, comme les pertes de biodiversité et de systèmes écosystémiques, de patrimoine culturel, les atteintes à la santé mentale, les connaissances autochtones et locales, etc.

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Il faut noter que les pertes et préjudices non-économiques sont beaucoup plus difficiles à évaluer et à chiffrer. On parle aussi de pertes « tangibles » ou « intangibles ». On distingue aussi les pertes et préjudices issus de catastrophes violentes et spontanées (telles qu’un ouragan ou de graves inondations) des événements climatiques plus lents et pernicieux (tels que l’élévation du niveau des mers ou la désertification).

Par Hector NAMMANGUE depuis Sharm-El Scheikh

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