La Coalition pour la Protection du Patrimoine Génétique Africain (COPAGEN) a organisé le vendredi 14 octobre dernier, une conférence publique sur le thème ‘La place des semences paysannes dans les politiques agricoles et semencières au Togo’.
Ce débat vise à montrer l’importance des semences paysannes dans la souveraineté alimentaire et donc de leur place de choix dans les politiques agricoles au Togo. En effet, le Togo dans sa politique de préservation des ressources naturelles a ratifié respectivement la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) an janvier 1996 et le Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture (TIPAA) en octobre 2007. Cependant, force est de constater que les projets agricoles étatiques n’accordent pas toujours une place de choix aux semences paysannes.
C’est ce qui a emmené COPAEN Togo à poser le débat pour permettre à plusieurs acteurs du monde agricole et universitaire, de la société civile de sortir les grands enjeux et perspectives de la promotion des semences paysannes par les politiques agricoles.
A travers cette continence, la COPAGEN Togo veut aussi marquer ce mois du consommer local, la journée internationale de la femme rurale et la journée mondiale de l’alimentation 2022. Pour la circonstance, deux communications ont fait objet de débat. Elles ont porté sur le thème « Semences paysannes : concept-production-conservation-diffusion » animée par le professeur AZIADEKEY Mawuli de Ecole Supérieure d’Agronomie et la seconde axée sur le « cadre réglementaire et statut juridique des semences paysannes au Togo » a été présenté par M. ESSIOMLEY Komi Directeur des Semences agricoles et plants (DSP).
La campagne Conscience AlimenTERRE, une contribution aux ODD et aux objectifs de la décennie de l’agriculture familiale
La lutte pour la concrétisation du droit à l’alimentation à travers la campagne Conscience AlimenTERRE contribuera à l’éradication de la faim, de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition (ODD2), à l’élimination de l’extrême pauvreté et à la réduction de la pauvreté globale (ODD 1) ainsi qu’à l’abolition de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et des filles (ODD 5).
La campagne Conscience AlimenTERRE participera également à la vision de la décennie de l’agriculture familiale : un monde où des systèmes alimentaires et agricoles variés, sains et durables s’épanouissent, où les communautés rurales et urbaines résilientes jouissent d’une grande qualité de vie dans la dignité, l’équité, à l’abri de la faim et de la pauvreté.
Un projet du réseau Inades-Formation
La Campagne Conscience AlimenTERRE est un projet du réseau Inades-Formation ciblant pays africains et spécifiquement les pays les d’implantation d’Inades-Formation : Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Côte d’Ivoire, Kenya, RD Congo, Tanzanie, Rwanda, Tchad, Togo.
Elle mobilisera au premier plan toutes les composantes de l’Association et la société civile notamment une coalition de plateformes et organisations travaillant sur les enjeux de l’alimentation, surtout les plateformes nationales de promotion de l’Agriculture familiale.
Objectif de la campagne Conscience AlimenTERRE
La Campagne a pour objectif de contribuer à la concrétisation, dans les pays africains, du droit des populations à une alimentation suffisante, saine et durable, à travers une citoyenneté alimentaire accrue et une veille active aux respects des obligations des Etats en la matière, accordant une attention particulière aux droits des personnes et des groupes les plus vulnérables
De manière spécifique, il sera question d’organiser et faciliter l’éducation à la citoyenneté alimentaire permettant l’émergence d’un vaste mouvement citoyen pour promouvoir et défendre le droit individuel et collectif à une alimentation suffisante, saine et durable dans un élan de solidarité intergénérationnelle et d’interdépendance territoriale ; stimuler et accompagner le contrôle citoyen des politiques agro-alimentaires et particulièrement, les politiques d’accès et d’utilisation des ressources productives essentielles (terres, semences, eau, savoirs et savoir-faire, information, financement, etc.).
Résultats attendus
A la fin de cette campagne, il est recherché l’émergence d’une force de contrôle citoyen des systèmes alimentaires dans les pays africains à travers la mobilisation et un travail en synergie avec les plateformes et organisations engagées sur les enjeux de l’alimentation ; une meilleure conception et/ou mise en œuvre effective des politiques et programmes propices au développement des systèmes alimentaires durables dans les pays africains, particulièrement les politiques et la réglementation concernant l’accès, l’utilisation et le contrôle des ressources productives essentielles ; l’émergence d’une citoyenneté alimentaire dans les pays africains, permettant des choix et comportements alimentaires responsables et propices à la jouissance par tous, du droit à une alimentation suffisante, saine et durable dans un élan de solidarité et d’interdépendance territoriale.
Le message de la campagne
« L’alimentation est un droit et manger, un vote », tel est le message central de la campagne. C’est est une invitation aux citoyens que nous sommes, à décider de reprendre le pouvoir sur nous-mêmes pour assurer l’effectivité du droit à l’alimentation à travers : nos choix alimentaires et l’auto contrôle de nos comportements dans nos rôles de consommateurs, de producteurs et/ou de distributeurs.
Ces choix doivent être faits surtout de manière consciente : le contrôle des politiques publiques pour s’assurer que les Etats respectent bien leurs obligations en matière du droit à alimentation.
Rappelons que le mot AlimenTERRE est spécifiquement utilisé pour attirer l’attention sur le lien direct entre la qualité de la terre, qui dépend de comment elle aussi est nourrie et entretenue, et la qualité de la nourriture qu’elle produit pour l’alimentation saine des populations.
Bernard A.
