L’ONG Solidarité en action pour la lutte contre la pauvreté (SALUT) ne veut pas enfreindre à ses engagements orientés pour un développement durable. Consciente de l’ODD 16 qui vise spécialement à garantir une identité juridique à tous, notamment grâce à l’enregistrement des naissances, d’ici à 2030, l’organisation de la société civile a délivré 230 actes de naissance aux femmes productrices des coopératives de Togblékopé et Adétikopé dans la préfecture d’Agoè Nyivé.
Ensuite dans Klobatème dans la préfecture du Golfe et à Djagblé, Kovié et Kognito dans la préfecture de Zio. A en croire les explications des premiers responsables de l’ONG SALUT, l’idée de l’établissement des actes de naissance vient du fait que les femmes bénéficiaires éprouvaient des difficultés à tenir leur AGC (assemblée générale constitutive).
« La vérité est que pour élire un bureau et pour mener les activités, les membres du bureau doivent se faire établir un document. Le casier judiciaire qui rentre dans la composition du dossier de soumission afin d’obtenir le récépissé, ceci était un premier constat. », a affirmé Attisso Agbewanou , le coordinateur de l’ONG.
Aussi indique-t-il « le deuxième fait qui obligeait à établir les actes de naissance est que si on ne le faisait pas, nous courrions le risque de voir les mêmes personnes à la tête des sociétés coopératives et groupement parce que beaucoup de membres ne disposent pas de cette pièce et par conséquent, ne peuvent pas se présenter comme candidat aux postes de responsabilités lors des AGC, AGO ou AGE. »
Quant à la question de savoir si les actes de naissance aideront les membres des différents groupements et sociétés coopératives, M. Attisso Agbewanou répond. « Les actes de naissance faciliteront l’ouverture des comptes collectifs et individuels dans les institutions de microfinances ou bancaires. L’établissement des actes de naissances faciliteront aux bénéficiaires l’établissement des autres pièces que sont la nationalité, la CNI, et le passeport. Les pièces -ci permettront aux jeunes gens de poursuivre leur cursus scolaires ou leurs formations professionnelles. »
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Promouvoir l’Agroécologie avec l’horticulture durable
En plus de donner droit à l’identité des producteurs, productrices avec qui elle travaille, mais aussi à les alphabétiser, l’ONG SALUT appui continuellement les producteurs agricoles de ses différentes zones d’intervention en pratiquant l’Agroécologie et aussi en faisant la promotion de l’horticulture durable .
« L’agroécologie, face aux phénomènes de dégradation et pollution des sols cultivables et de l’environnement auxquels est confrontée l’horticulture, apporte une solution incontestable ; elle instauré des pratiques et techniques cultivables durables de restauration des sols (amendements organiques par compostage, valorisation de déchets d’animaux, la pratique du paillage). », a-t-il expliqué.
Avant de poursuivre « l’agroécologie élimine les pratiques des engrais chimiques et des pesticides généralement source de l’appauvrissement des sols et prône des pratiques respectant l’environnement. Ces pratiques redonnent vie aux sols par la restauration de la microfaune, la gestion des ravageurs par des pesticides biologiques fabriqués à base de composantes de plantes qui ne sont ni nocifs pour les hommes ni nocifs pour les animaux. »
Selon M. Attisso Agbewanou les techniques prônées par l’agroécologie sont rudimentaires mais protectrices de l’environnement. « Les biopesticides par exemple sont composées pour la plupart de substances qui ne tuent pas les animaux nuisibles mais contribuent soit à leur répulsion, soit à créer une certaine inappétence après ingestion du produit, ou soit à créer des perturbations dans le processus de reproduction. Les amendements organiques et le paillage sont des techniques qui restaurent les sols et maintiennent leur fertilité durablement. Le paillage permet également de maintenir l’humidité du sol. La faune et la flore sont protégées dans la mise en œuvre des pratiques agroécologiques, l’abattage des arbres est strictement contrôlé et l’introduction d’arbres fertilitaires est vivement encouragée. » a-t-il affirmé.
Et de conseiller « Pour les horticulteurs nous pouvons recommander ou suggérer d’approcher les centres de promotion de l’agroécologie afin de se faire former, d’adopter l’agroécologie dans son ensemble par ses pratiques, de limiter l’utilisation des intrants chimiques car ils entraînent l’appauvrissement des sols et la perte de leur fertilité, de penser au reboisement avec des plantes fertilitaires (agroforesterie). Les déchets animaux sont à valoriser (emploi direct dans les exploitations ou par compostage) »
Andréa M.
