A Anryonkopé, l’intervention du Projet WACA RESiP consiste à la restauration des berges du lac Boko avec un couvert végétal à travers le reboisement de palétuviers, d’essences forestières et de cocotiers. « 100 Hectares sont déjà reboisés », a dit le coordonnateur adjoint de WACA RESiP rencontré sur la piste aménagée d’une centaine de mètre, tracée en direction du lac et bordée d’arbres.
En effet, la superficie du lac s’est atrophiée au fil du temps. De 7 813 Km² en 1986, elle a été mesurée à 3 160 km² en 2013, soit une perte de 60%, amoindrissant sérieusement ses capacités à être le pourvoyeur de biens de toutes sortes (la reproduction et le développement d’une multitude d’espèces animales, végétales et halieutiques) pour la population de Anyronkopé.
Selon le chef canton d’Anyronkopé, le budget pour l’allongement de la piste est déjà débloqué. « Depuis Boko jusqu’à Anyronkopé, en passant par Sévatonou, il n’y pas que les mangroves qui ont été mise en terre. Il y a beaucoup d’autres essences à croissance rapide productrice d’essence de bois de feu qui ont été mis en terre. Toujours dans la même lignée, on a mis en terre d’autres essences qui vont générer des revenus tels que le reboisement des cocotiers », précise le directeur préfectoral de l’environnement, le commandant Nayabi qui fait le suivi-contrôle trimestriel de l’exécution des travaux.
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Pour ce qui est de la sauvegarde des mangroves, dans la planification de WACA, il est prévu des entretiens de ces parcelles, ce qui se fait régulièrement et de la même manière aussi, il y l’élaboration des pare-feu pour sauvegarder les plantations.
Outre ces activités, il est prévu des activités génératrices des revenus(AGR). Il consiste à un aménagement d’une surface conséquente pour le maraichage. Une trentaine de femmes ont été formées et équipées à la production de l’huile de coco améliorée. Le matériel est déjà acquis. Ce qui ravit les femmes.
« Le projet WACA est une aubaine pour nous les femmes. Le matériel de fabrication de l’huile va beaucoup nous alléger la tâche car la fabrication de cette huile est un peu difficile », relève dame Amétohun, productrice huile de Coco. Son enthousiasme pour ce projet est sans borne, quand elle évoque la construction d’une unité de transformation du manioc dans le village pour 157 391 856 FCFA.
Il s’agit pour WACA RESiP, d’appuyer le développement de la filière manioc avec une transformation de la matière première en gari, en Tapioca et en alcool éthylique. L’entreprise qui devrait assurer la mise en œuvre de l’unité de transformation a été déjà choisie. Il reste l’acquisition du matériel et le montage sur le site dédié.
Les femmes d’Anyronkopé n’en peuvent plus d’attendre et expriment leur impatience : » Nous prions les initiateurs de l’installation de l’unité de transformation du manioc de faire vite de faire vite pour nous permettre d’avoir un débouché pour nos produits.
Ça nous permettra d’écouler rapidement nos stocks et de ne plus les vendre à vil prix aux bonnes dames des marchés des grandes villes qui viennent nous imposer leur prix », a lancé AtuAwussi, présidente de la coopérative Novissi.
Des exhortations qui ne sont pas tombées dans des oreilles de sourd d’autant qu’aucune plainte n’émane de la population du canton d’Anyronkopé quant à l’exécution du projet dans la localité. Elles n’ont donc pas fait recours au Mécanisme de gestion des plaintes installées dans toutes zones d’intervention du projet.
Il a été instauré pour que toute personne affectée par une activité de projet puisse se plaindre selon son bon vouloir à un niveau quelconque : le chef quartier, le chef canton, le maire, le préfet, le directeur régional et même l’unité de gestion du projet. Sur l’ensemble du territoire du projet, 110 comités ont été installés comprenant 399 personnes.
Tous ces sujets ont été l’objet de la 3è édition de la Radio du Littoral animée depuis la cour royale du village d’Ahnyronkopé qui a connu une forte mobilisation des habitants du village et même des localités voisines à l’exemple du chef du village de Zowla Kpoguédé qui a honoré l’assistance de sa présence.
L’UNION
