Les trois quarts de la production mondiale de cacao proviennent d’Afrique de l’Ouest. Pour répondre à la demande croissante en chocolat, des forêts tropicales y sont rasées afin de planter de nouvelles cultures de cacaoyers.
En Côte d’Ivoire par exemple, alors que les forêts recouvraient une bonne part du pays en 1960, elles occupent aujourd’hui moins de 11% du territoire. Et la tendance est loin de s’inverser : en moins d’un an (entre novembre 2017 et septembre 2018), environ 13 748 hectares de forêt ont été détruits, soit l’équivalent de 15 000 terrains de football[1]…
L’impact de cette déforestation massive sur le climat et la faune sauvage est désastreux. Chimpanzés, éléphants, écureuils volants, léopards et toute une myriade d’espèces animales et végétales habitent ces forêts tropicales et sont donc menacés de disparition.
Le bilan social n’est pas plus réjouissant. En Afrique de l’Ouest, les cultivateurs de cacao gagnent moins d’1$ par jour, 54 centimes en Côte d’Ivoire. Ils ne perçoivent que 6% de la valeur d’une barre chocolatée. Le secteur du chocolat est également connu pour ses violations régulières du droit du travail, l’esclavage et le travail des enfants n’y est pas rare. Plus de 2 millions d’enfants travaillent ainsi dans la dangereuse et pénible récolte de cacao en Afrique de l’Ouest. Comble du paradoxe, ces enfants, comme la plupart des cultivateurs de cacao, n’ont jamais gouté au chocolat.