Les réformes de décentralisation sont perçues par les autorités gouvernementales et les acteurs en charge de la mise en œuvre des politiques de développement comme un moyen devant permettre l’implémentation plus efficace du développement durable.
C’est l’une des raisons qui sous-tendent l’organisation à Lomé d’un colloque international de 3 jours avec des acteurs pertinents de la décentralisation du Togo et de la sous-région Ouest Africaine, du 20 au 22 avril 2022, sur la décentralisation au Togo.
C’est autour du thème « l’État et les collectivités territoriales à l’heure de la décentralisation : partage d’expériences sous régionales, des enjeux, défis et perspectives » que se tiennent les différentes activités inscrites au programme de cette rencontre.
Placée sous le haut patronage du président de la République, son Excellence Faure Essozimna Gnassingbé, cette rencontre internationale est une initiative de l’Ecole nationale d’administration (ENA) du Togo en accord avec les membres du Réseau des centres et institutions publics de formation des acteurs de la décentralisation en Afrique de l’ouest (RéCIFAD), et la Faîtière des communes du Togo (FCT), et en étroite collaboration avec le projet « Renforcement des compétences régionales en matière de décentralisation en Afrique de l’Ouest » et du Programme décentralisation et gouvernance (ProDeG IV) exécutés par le partenaire technique et financier, la coopération technique allemande (GIZ).
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Ce colloque international vise essentiellement à promouvoir le processus de décentralisation au Togo et impulser le fonctionnement des communes du Togo par un partage des expériences régionales sur la thématique.
Il s’agit pour la centaine de participants venus des sept pays à savoir le Bénin, le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Togo de partager avec les acteurs sous régionaux de la gouvernance locale, les orientations stratégiques de la décentralisation engagée par le Togo.
A l’agenda de ce colloque international, des discussions, sessions plénières, travaux de groupe et des plénières, autour des panels de trois thématiques phares, objet de communications suivantes : ‘’ La formation et le perfectionnement des élu(e)s locaux, leurs collaborateurs et les acteurs de la décentralisation : les défis de la formation pour une bonne gouvernance locale’’ ; ‘’ la mobilisation des ressources financières au profit des communes et les défis de la gestion des finances locales’’ ; ‘’ les faitières de collectivités territoriales dans le processus de décentralisation : les défis relatifs à un fonctionnement efficient ’’.
De façon spécifique, il est question de renforcer les capacités des différents acteurs sur les orientations stratégiques de la décentralisation portées par les centres et institutions nationales de formation et promues dans le cadre du RéCIFAD, échanger sur la décentralisation financière dans l’espace UEMOA notamment les conditions favorables à une plus grande mobilisation des ressources financières au profit des collectivités territoriales togolaises, offrir aux acteurs de la décentralisation au Togo des opportunités de construire des passerelles de collaboration, de partenariats et d’apprentissages mutuels et mûrir des réflexions conjointes nécessaires pour aplanir les différences de perception des différents acteurs en s’inspirant des expériences des autres.
En ouvrant officiellement les travaux au nom du ministre d’Etat, le secrétaire général du ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires, Douti Lardja, a salué cette initiative qui, pour lui, offre l’opportunité à tous d’échanger les orientations stratégiques et les bonnes pratiques en matière de décentralisation et de gouvernance locale dans l’optique de promouvoir la décentralisation dans la sous-région. A cet effet, monsieur Douti Lardja a exhorté les participants à tirer un profit maximum des qui vont en découler et les mettre au service de la décentralisation, tout en conviant par ailleurs les partenaires techniques et financiers de soutenir le processus ainsi engagé.
« La décentralisation est un vecteur de développement et de cohésion sociale des pays d’Afrique. Pour se faire, il faut impérativement l’implication non seulement de l’État mais aussi des partenaires techniques et financiers et des différents partages d’expériences », a t-il indiqué.
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Pour sa part, le directeur général de l’ENA, le Professeur Adama Kpodar, s’est réjoui de la tenue de cette rencontre et de l’engagement de son institution à apporter sa modeste contribution pour accompagner le processus. Pour le Professeur Adama, ce colloque est « un bon partage des pratiques pour un meilleur partenariat entre les communes et les associations des pouvoirs locaux, un partage d’expériences à travers la formation des élus locaux et autres acteurs de la décentralisation et une promotion des stratégies innovantes et adaptées pour la mobilisation des ressources et une gestion saine des finances locales dans les communes ».
Le chef du programme régional ouest-africain, GIZ, monsieur Ruediger Wehr, a salué la tenue de ce colloque qui, d’après lui, vient renforcer les efforts et initiatives entrepris par le gouvernement togolais en matière de la gouvernance locale et de la décentralisation. Il a saisi l’occasion pour renouveler l’engagement de la coopération allemande à travers ses programmes régionaux et bilatéraux, à soutenir le Togo dans les réformes engagées aussi bie au niveau national que local.
Auparavant, le secrétaire général par intérim du district autonome du Grand Lomé, monsieur Tchalim Tagba Atafèyinam, s’est réjoui du choix porté sur la ville de Lomé pour abriter les présentes assises, avant de souhaiter que puissent émerger au terme des travaux des propositions novatrices en appui à la dynamique des actions concrètes à mener impulsées par les plus hautes autorités togolaises.
