Une solution de valorisation des déchets est en cours de développement dans les communes de Kloto (région de Plateaux). Il s’agit de la création d’un centre d’enfouissement technique porté par l’organisation environnementale à l’échelle mondiale, Terre des Jeunes Transnational. Il bénéficie du soutien financier de Biothermica Technologies, une société canadienne spécialisée dans le montage de projets d’énergies renouvelables et de migration climatique en Amérique du Nord.
Inauguration du centre d’enfouissement technique de Zanguéra
En conférence de presse mercredi à Lomé, les porteurs du projet ont indiqué que l’objectif est de consolider la filière de gestion des déchets solides urbains dans la ville de Kpalimé et ainsi réduire la création des dépotoirs sauvages via la collecte, le tri et le traitement des déchets de tout le Grand Kloto et d’autres communes environnantes à travers l’association locale dénommée « Bioénergie Togo (BET) ».
A en croire les explications de son Directeur général, ADJAFO Cyriaque, « le projet vise la production d’énergie électrique à partir d’une centrale photovoltaïque couplée par la suite à une centrale alimentée par le biogaz produit par la décomposition des déchets du Centre d’Enfouissement Technique ce qui permettra la production d’énergie électrique non-intermittente. »
Aussi, poursuit-il, « ce projet s’inscrit dans la lutte contre les changements climatiques engagée d’une façon conjointe par le Togo, le Canada et le Québec dans le cadre des objectifs de réduction des gaz à effet de serre de l’Accord de Paris et de la Cop 26 récemment tenue à Glasgow. »
Pour le Directeur Général de Biothermica Technologies, Guy DROUIN, deux raisons ont motivé leur soutien à ce projet. « Tout d’abord, c’est un projet qui rentre dans notre vision, celle de gérer les déchets et d’en faire du biogaz. La deuxième raison, c’est que nous nous sommes rendu compte que nos technologies doivent profiter aux autres pays comme le Togo. Et surtout que le Togo, le Canada et le Québec se sont accordés à lutter contre les changements climatiques dans le cadre de la réduction des GES avec l’Accord de Paris tenu tout récemment à Glasgow. », explique-t-il.
Un projet qui s’appuie sur la bonne gouvernance
En plus d’être novateur, le projet de création de ce centre d’enfouissement technique répond à la vision de territorialisation des enjeux climat-énergie des autorités locales de Kloto 1, Kloto 2 et Kloto 3 tous membres de la Convention des Maires pour l’Afrique Subsaharienne (CoMSSA).
Il permettra d’une part, d’améliorer la santé publique, de créer des emplois, de contrôler la prolifération des dépotoirs sauvages. Il permettra aussi d’offrir, à terme, une source d’énergie verte pour le développement économique du pays et de subvenir aux besoins des populations dans le respect des objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies. Enfin, il contribue à la prospérité économique et à l’indépendance énergétique des populations bénéficiaires.
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Il faut noter que, le projet s’appuie sur le support financier d’un montant de 225 millions de FCFA du gouvernement du Québec à travers son programme pour la Coopération Climatique Internationale (PCCI). Pour la réalisation de ce projet, les communes de Kloto mettront à la disposition de Bioénergie Togo un terrain d’une superficie de 300 ha.