La cérémonie officielle de cotation de l’emprunt obligataire dénommé «TPTG 6.90% 2018-2023 » s’est tenue vendredi dernier en présence des officiels de l’institution fnancière sous régionale, des sociétés d’intermédiation ainsi que de l’année dernière.
Cet emprunt obligataire ouvert par sani Yaya,le ministre en charge de l’économie et des finances a été lancé entre décembre 2017 et Janvier 2018 à la cotation de la Bourse régionale des Valeurs Mobilières BRVM par l’entremise du Trésor Public.
Estimé à 60 milliards de Francs CFA ,il permet à l’Etat togolais d’épurer ses arriérés de la dette publique intérieure et de mobiliser des ressources destinées au financement des projets porteurs de croissance. L’appel de fonds du Trésor couvre une période de 5 ans (2018-2023), a une valeur nominale de 10 mille francs CFA et un taux d’intérêt de 6.9% chaque année.
L’opération a été lancée grâce à l’intermédiation de la Sogebourse, l’une des sociétés leaders accréditées par le Conseil régional de l’Epargne publique et des Marchés fnanciers (CREPMF) dans le domaine.
A terme, le montant mobilisé est de 61.8 milliards de francs CFA, un résultat, bien au-delà de l’objectif de souscription initiale. Grâce à la cérémonie de cotation le Trésor public peut désormais ouvrir ses titres sur le marché boursier dans le but de permettre aux nouveaux investisseurs potentiels de s’en acquérir.
Sur la bourse, ces investisseurs s’échangeront les titres, ce qui, à terme, favorisera l’accroissement de la liquidité et le développement du marché fnancier de la sous- région.Le marché de l’Umoa,un recours de plus en plus sollicité par le Togo.
On assiste à un pourcentage de 62% du total des encaisses de l’année dernière,selon le résultat du Trésor public estimé à 442 milliards de francs CFA, soit le montant total des levées de fonds du Togo sur le marché fnancier depuis le mois de janvier.
Ces chiffres présentent une consolidation de la dynamique obligataire qui a permis une capitalisation de 842 milliards en 2012 à 2 962 milliards FCFA à la fon de l’année 2017.
En outre l’avancée de matérialise également par la dette à long terme du marché de l’Uemoa qui représente plus de la moitié des actions de la bourse alors qu’il n’était que de 25% en 2001
« Le fnancement des infrastructures de développement de base ne saurait se passer du développement de l’épargne locale, la collecte des ressources de la diaspora et l’attraction des ressources internationales » se réjouit de cette avancée, le directeur général de la BRVM, le Dr Edoh Kossi Amenounve.
Et de poursuivre « L’emprunt obligataire de janvier est le quatrième émis par le Togo sur le marché fnancier sous régional. Il porte le total des interventions du pays à 314 milliards de francs CFA depuis 2006 dont 156 milliards levés sous forme de Sukuk. « Cette performance fait du Togo, le quatrième émetteur souverain du marché après la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Burkina Faso »
Par ailleurs,il invite les investisseurs togolais à opérer sur le marché de la BRVM et de déplorer « Le secteur privé togolais est absent du marché régional alors qu’il pourrait le solliciter pour créer de nombreux emplois pour le peuple »
La BRVM,une bourse innovante d’ici 2020
La BRVM ambitionne d’être une bourse innovante au service du fnancement des économies de l’Uemoa au cours des prochaines années c’est à dire d’ici 2020.
Elle compte s’appuyer fortement sur les technologies de l’information et de la communication à savoir la Blok Chain, le big data et l’intelligence artifcielle.
À ce propos le numéro 1 de la bourse au Togo affirme « Notre objectif est de transformer profondément notre bourse pour un meilleur fnancement de nos économies. Nous comptons mettre en place une plateforme permanente d’appel public à l’épargne qui permet aux Etats et aux entreprises de s’adresser au public et collecter régulièrement les ressources pour le fnancement des grands projets. Nous développons également une plateforme pour encourager l’épargne collective dans nos pays ainsi que la mise en place d’un dispositif de surveillance automatisé des transactions conformes aux standards internationaux etc…»
Kofi Meser