C’est l’une des dernières pièces de sa collection, des sacs à outils, des trousses à objets , tous imperméables faits à partir de déchets en plastique (des sachets »pure water »).
Rencontré lors d’une tournée effectuée dans la commune de Lomé par le ministère du développement à la base, de l’artisanat, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, Philip Yawo est un entrepreneur togolais dans la quarantaine qui a eu l’ingénieuse idée d’utiliser des sachets d’eau jetés »pure water » pour fabriquer des articles comme des sacs à outils ou des trousses à objets dans le but de lutter contre la pollution dans sa ville natale (Lomé)
Au Togo, les sachets d’eau « pure water » sont populaires et facilement accessibles, mais en conséquence, l’emballage est facilement jeté et dispersé dans presque chaque coin de rue. Fatigué de voir les déchets plastiques obstruer les égouts et se mettre en travers de la route, Philip a décidé de jouer son rôle pour l’environnement.

« J’ai compris que plus de 18 millions de sachets d’eau sont quotidiennement jetés dans la rue, alors j’ai commencé à me dire que ces déchets prennent 20 à 30 ans avant de se décomposer et à me demander où ils vont ? Je sais que l’accumulation de tous ces déchets mène à des inondations qui entraînent la perte de vies et de biens, alors je me suis dit que nous devrions venir à la rescousse. Que nous devrions trouver une façon de transformer cette nuisance écologique en quelque chose d’utile », a déclaré l’entrepreneur.
Et d’indiquer « J’utilise au total 04 sachets »pure water » pour fabriquer un sac à outils ou un trousseau et son utilisation assure une protection absolue des objets solides comme des pinces, des crayons ou même des portables contre l’eau ou toutes sortes intempéries. »
Lomé, selon une estimation fait recenser 500 milliards de sachets plastiques par année.
Monsieur Yawo recueille des sacs en plastique ( »pure water ») qu’il rassemble, lave et les désinfecte avant de les utiliser pour créer ses pièces recyclées d’usage pratique.
Plusieurs personnes sont impressionnées par son travail, et pas mal sont convaincues par l’idée de réutiliser des sacs en »pure water » comme trousseaux ou des sacs à outil.
« Oui, je peux l’utiliser parce qu’en les voyant, cela semble très joli, je peux l’utiliser probablement partout, ça cela doit forcément protéger et surtout nos Smartphones ne vont plus courir aucun danger ”, a déclaré une cliente, Victoire Kabouki.
Il n’a pas encore tiré profit de la vente de ses créations, mais Philipe espère inspirer les jeunes togolais et les autorités à réimaginer le recyclage et à le considérer comme une opportunité unique de protéger l’environnement.
hector N