Les abords du grand contournement de Lomé ont des allures de grande décharge sauvage et incontrôlée. Jeter des ordures, notamment en bordure de la chaussée est devenue une habitude quasi anodine pour les riverains.
Agoè Nyivé 1: De la nécessité de repenser l’assainissement du marché d’Agoè Assiyéyé
Un tour sur cette voie qui conduit au Port Autonome de Lomé, précisément au quartier »sawleto », offre au passants un mélodrame pestilentiel où foisonnent des odeurs nauséabondes de déchets en décomposition emmêlés de sacs plastiques qui par temps de pluie baignent dans une mare indescriptible. Viennent compléter le tableau, des essaims de mouches et autres animaux venus flairer quelque pitance à se mettre sous la dent.
Ce comportement des populations, nous en avons fait cas à Vert-Togo, dans un précédent article. Mais il se perpétue sous le regard impuissant des autorités municipales, pourtant censées discipliner leurs administrés.
Du spectacle qu’offrent ces tas d’ordures le long du grand contournement, la déduction évidente : la commune de Golfe 1 et ses environs sont confrontés à un véritable problème d’assainissement et de gestion des déchets. Une situation qui a son lot d’impacts négatifs non seulement sur l’environnement, mais aussi sur la santé des populations.
En effet, selon les experts, la décomposition des déchets peut libérer des gaz mauvais pour l’environnement. Et quand il pleut, l’eau entraîne l’infiltration des substances dangereuses qui vont polluer les nappes phréatiques ainsi que l’eau de consommation, souvent puisée dans les puits des maisons alentour.
Même si l’ANASAP et d’autres organismes étatiques ou non, font des pieds et des mains pour limiter les dépotoirs sauvages dans la ville de Lomé et ses environs, il se pose un réel problème d’éducation et d’incivisme grandissant au sein de la population.
Malgré les actions de sensibilisation spécifiques de la commune, la situation ne fait qu’empirer.
Pour lutter contre les dépôts sauvages de déchets sur cette voie publique, il serait important d’infliger une amende, en plus des sanctions pénales qui peuvent être prononcées.
Cet article a été rédigé avec l’appui de l’Association Togolaise des Journalistes Engagés pour l’Environnement (ATJ2E)
