Les denrées alimentaires importées en Afrique représentent chaque année 35 milliards de dollars en devises étrangères, un montant qui devrait franchir les 100 milliards de dollars par an d’ici à 2030.
Ce faisant, l’Afrique grève son avenir économique. Elle importe la nourriture qu’elle devrait produire elle-même.
Elle exporte souvent vers les pays développés ainsi que les emplois qu’elle devrait préserver et développer. Et elle paie au prix fort les denrées de base, subsistant les fluctuations du marché mondial.
Par ailleurs, le secteur alimentaire et agroalimentaire devrait bondir de 330 milliards de dollars d’ici à 2030 n’oublions pas non plus les quelque deux milliards de personnes supplémentaires qui devront se nourrir et se vêtir.
Les Entreprises et investisseurs africains doivent saisir cette opportunité et libérer ce potentiel pour l’Afrique et les Africains doit commencer par traiter l’agriculture comme un secteur d’activités commerciales et s’inspirer sans plus tarder des expériences ménees ailleurs comme en Asie du Sud-Est dont la croissance économique rapide s’est appuyée sur une industrie agroalimentaire et agro-industrielle forte.
La formule de transformation est bien celle-ci : associée à des capacités industrielles, de fabrication et de transformation, l’agriculture se traduit en un développement économique fort et durable, qui crée de la richesse dans tous les plans de l’économie.
Edem Kolani