Les parlementaires du Togo ont pris connaissance de l’état des peuplements de mangroves du pays, cette semaine à Baguida. Les expériences et connaissances sur la gestion des écosystèmes de mangroves ont été partagées avec les députés ; ainsi que les impacts des changements climatiques et de la pression anthropique sur ces espèces végétales au cours d’un atelier de deux (02) jours qui s’est soldé sur une activité sur le terrain.
Au cours de cette séance de travail, les députés ont vu leurs capacités se renforcer sur la gestion des écosystèmes de mangroves et une sensibilisation aux contenus des protocoles additionnels de la Convention d’Abidjan afin de les outiller en vue de l’adoption prochaine du nouveau Code Forestier au Togo.
« Sur le plan international les questions environnementales sont devenues une priorité. Les débats tournent autour de ces questions à l’international. Le Togo n’est pas en marge de cela et d’ailleurs dans la feuille de route 2025, c’est une question prioritaire. Et l’assemblée soutient l’action gouvernementale dans le bien-être des populations. » a affirmé Nadjo Ladem, Chargé commission Environnement à l’Assemblée Nationale.
Aussi a-t-il ajouté « Entant que parlementaire, il était important d’avoir nos capacités renforcées dans le domaine de gestion des mangroves qui regorge assez d’avantages tant sur le plan social, écologique et économique. »
« Sans le relais politique des parlementaires on serait relativement inefficace. Il est donc important de concrétiser les avancées en matière de protection de l’environnement.», a indiqué Renaud Bailleux, Coordonnateur MACO/UICN.
Le PAPBIO C1-Mangroves : une protection intégrée des écosystèmes fragiles de Mangroves
C’est par souci de sauvegarde de ces écosystèmes, qu’un projet sous régional pour la gestion des forêts de mangroves du Sénégal au Bénin a été initié.
Dénommé « PAPBio C1- Mangroves », l’objectif global du projet est d’atteindre une protection intégrée de la diversité et des écosystèmes fragiles de Mangrove en Afrique de l’Ouest et leur résilience renforcée aux changements climatiques.
Spécifiquement, le projet vise à renforcer les capacités des acteurs de la gestion des aires protégées et des sites de mangroves non protégés. Il s’agit de mettre en lien les systèmes de gouvernance et de production avec les structures de conservation des mangroves au niveau des territoires.
En plus de ses objectifs spécifiques, ce projet permettra, à terme, au Togo de se doter d’une législation spécifique pour une protection plus accrue des mangroves.
En effet, en Janvier 2019, la réunion des plénipotentiaires de la Convention d’Abidjan dont le Togo est parti contractant a adopté le protocole de Calabar sur la gestion durable de la mangrove offrant aux États partis les leviers d’amélioration du cadre juridique et législatif national en matière de gestion de la Mangrove. Au cours de cette même réunion trois autres protocoles ont été adoptés.
Togo: Réflexion sur les opportunités de création d’une aire marine protégée
Il s’agit protocole de Bassam portant sur la pollution provenant de sources et d’activités terrestres, le protocole de Malabo sur les normes environnementales associées aux activités pétrolières et gazières offshore et le protocole de Pointe Noire sur la Gestion intégrée des zones côtières.
C’est en prélude au dépôt et à l’étude de ce texte que cet atelier est initié à l’endroit de la représentation nationale.
Pour information, en plus des parlementaires, des maires des communes se trouvant dans la zone d’intervention du PAPBio C1-Mangroves, ainsi que des représentant de la plateforme mangrove ont pris part à cette séance de travail.