COP 27 : Le « SOS » d’Adessou Kossivi pour sauver les populations autochtones des zones vulnérables

Dans plusieurs régions du monde, notamment en Afrique, les peuples autochtones de certaines régions sont  touchées d’une manière particulière par les effets des changements climatiques.

Qu’ils soient issus des localités en bordure de mer, à proximité de cours d’eau ou encore de zones forestières, ces populations subissent de plein fouet, soit des inondations, ou des feux de brousse ou encore la sécheresse de leurs terres cultivables en raison des affres de la sécheresse. Comme conséquences, on note des pertes en vies humaines, des destructions de leurs biens et d’habitats entre autres.

Malgré ces situations,  les autochtones de plusieurs de ces zones peinent, voire refusent carrément d’abandonner leur localité. Pire, elles ne bénéficient pas, pour la plupart de soutiens en matière de risques et catastrophes.

Les préoccupations liées à ces populations autochtones ont été abordées lors d’un side event à la COP 27. Invité aux échanges, le coordonnateur régional Afrique du GNDR (Réseau mondial des organisations de la société civile pour la prévention des catastrophes.), M. Adessou Kossivi, a lancé un appel urgent aux acteurs et décideurs du monde pour venir à la rescousse de ces communautés.

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S’expliquant au micro de Vert-Togo, il a indiqué que « Les populations autochtones sont celles qui sont les plus exposées aux affres du changement climatique. Il s’est agi de présenter un peu la situation de ces populations et de démontrer leur niveau de vulnérabilité face aux effets des changements climatiques. »

C’est la raison pour laquelle, poursuit-il, « nous avons lancé un appel urgent aux acteurs et décideurs du monde pour venir à la rescousse de ces communautés et prendre les connaissances des réalités locales. Il faudrait les valoriser afin que la démarche soit inclusive et que les populations ne soient plus seulement des éléments de test, mais des acteurs qui participent à la définition des stratégies qui contribuent à renforcer leur résilience face aux changements climatiques. »

Un appel à l’action

Interrogé sur la position du Réseau mondial des organisations de la société civile pour la prévention des catastrophes sur la COP 27, M. Adessou indique  que la COP 27 est une étape importante dans les négociations de l’Accord de Paris.

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« GNDR est un réseau de la société civile qui travaille essentiellement sur la réduction des risques et catastrophes pour bâtir la résilience et réduire la vulnérabilité des communautés. C’est ainsi que les questions des pertes et préjudices sont surtout le point d’entrée dans les négociations sur le climat. », a-t-il affirmé.

« Nous sommes restés attachés aux éléments que sont les pertes et préjudices dans notre participation aux négociations sur cette COP. Mais avant de venir ici, nous avons interpellé les dirigeants du monde à revoir les Contributions Déterminées au niveau National (CDN) dans les divers pays. Seulement trois pays ont pu intégrer les questions de pertes et préjudices dans leurs CDN. Ce qui est largement insuffisant. Nous n’arrivons pas à quantifier la demande et le besoin à faire face à ce problème-là. »

Pour conclure M. Adessou a affirmé qu’il était nécessaire de mettre des financements à la disposition des pays Africains pour faire à la crise climatique.

« Nous savons très bien qu’aujourd’hui les pays qui subissent les changements climatiques ne sont pas forcément les pays qui en sont responsables. Il est important dans un élan de justice, que les pays développés viennent à la rescousse, mettent les ressources nécessaires, fassent aussi l’effort de transférer les technologies, de financer l’adaptation des engagements qui ont été déjà pris depuis Cancun afin que la question des adaptations climatiques connaisse un avenir meilleur. Sinon, le rapport du GIEC ne prévoit pas qu’un seul pays soit épargné. Les pays développés comme en développement feront les frais des changements climatiques. », a-t-il soutenu.

Par Hector NAMMANGUE depuis Sharm El Scheikh (Egypte)

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