Pour contenir le réchauffement de la planète, il faut réduire les émissions de gaz à effet de serre de 80% à 95% d’ici 2050 par rapport à la quantité émise en 1990, et entreprendre , d’urgence des actions d’envergure et ce au niveau des citoyens ,des entreprises et des gouvernants tels sont les mesures entre autres prises par l’ONG Les Amis de la Terre Togo lors d’un point de presse tenu ce mardi à Lomé à la fin de sa conférence Publique.
Placée autour du thème « le monde sans les énergies fossiles, la transition vers les énergies renouvelables » la dite conférence selon les responsables de l’ONG ont permis aux participants de se prononcer suite à la crise climatique qui fait partie des défis du temps qui est incontournable dans la définition de paradigmes de développement et dont le monde entier, s’active pour la juguler.
Un lien entre les énergies fossiles et les changements climatiques a été également ressorti.
Selon le Directeur Exécutif par intérim de l’ONG, Elom AMEGADZE, les effets des changements climatiques est un secret de polichinelle. « Au Togo, ils se traduisent essentiellement par des inondations, la sécheresse, de fortes chaleurs, le décalage des saisons, de vents violents, la mauvaise répartition des pluies, l’élévation du niveau de la mer, l’érosion côtière etc.…
Ces manifestations climatiques peuvent à terme , entrainer entre autres, l’insécurité alimentaire et nutritionnelle , une augmentation de la pauvreté monétaire et non monétaire , une diminution et une forte pollution des réserves d’eau potable , une diminution sur le marché , de produits végétaux, carnés et halieutiques, des dépenses supplémentaires pour construire de nouveaux habitats, des infrastructures socio-économiques assurer la prise en charge de maladies comme le paludisme , les diarrhées etc.. »
Et d’ajouter « Pour limiter les conséquences négatives des changements climatiques, les scientifiques estiment que le réchauffement de la Terre ne devrait pas dépasser 2dégré Celsius, voire le seuil critique de 1,5dégrés Celsius par rapport au niveau de température d’avant la révolution industrielle. Pour contenir le réchauffement de la planète, nous devons réduire les émissions de gaz à effet de serre de 80% à 95% d’ici à 2050 par rapport à la quantité émise en 1990. De nombreuses études démontrent que cet objectif est à notre portée »
« C’est pourquoi, il faut entreprendre, d’urgence, des actions d’envergure et ce, au niveau des citoyens, des entreprises et des gouvernants. A l’échelon des décideurs, les mesures à prendre et ce, au niveau des citoyens, des entreprises et des gouvernants » prévient-il.
Par ailleurs, les participants ont produit des recommandations pour faire écho des solutions.
Parmi ces recommandations on peut citer l’inscription dans le processus de transition énergétique dans le long terme , inclusif, adapté au contexte local et suivant un plan d’action donné, mettre en place une législation nationale sur la transition énergétique,améliorer le cadre de politique énergétique , institutionnel pour prendre en compte la transition énergétique, faire en sorte que la transition énergétique crée des emplois verts , nouer des partenariats public –privé-société-civile pour le reboisement de 400 000 ha d’espaces dégradés, étendre la planification de l’aménagement du territoire et du développement à toutes les parties prenantes , y compris la société civile, proposer des technologies d’énergies renouvelables écosensibles , Rendre effective la décentralisation afin de pouvoir opérationnaliser la démocratie énergétique , mettre la recherche au service du développement énergétique et tropicaliser les innovations technologiques en matière d’énergie.
Il faut ajouter à ces recommandations à l’endroit du secteur privé la systématisation, le reboisement compensatoire non seulement du fait des végétations détruites mais aussi pour séquestrer les gaz à effet de serre et l’augmentation des capacités de stockage et de sécurisation du gaz butane pour la consommation domestique.
Et enfin celle à l’endroit des Organisations de la Société Civile et des Populations qui stipule de devenir des acteurs , à part entière , dans le processus de transition démocratique , l’adoption et la multiplication des gestes éco citoyens entretenir régulièrement les plants mis en terre, le prélèvement le juste nécessaire des ressources naturelles pour la satisfaction à ses besoins et éviter le gaspillage, l’adoption du covoiturage et de l’Organisation de séances de plaidoyer de sensibilisation et de dialogue sur la problématique de transition énergétique.
Hector Nammangue