La déclaration des Droits des paysans et autres travailleurs vivant dans les zones rurales a fait l’objet d’une rencontre la semaine dernière à Lomé. Le document sur la déclaration des Droits des paysans et autres travailleurs vivant dans les zones rurales sera soumis pour vote lors de la 39ème session du Conseil des Droits de l’Homme à Genève prévu du 10 au 28 septembre prochains et lors de l’assemblée générale des Nations Unies en décembre à New York.
La dite rencontre d’information et de plaidoyer sur la déclaration, initié par la Via Campésina, une organisation de défense des droits des paysans en collaboration avec la Coordination des Organisations et de Producteurs Agricoles (CTOP) a permis pendant deux jours aux participants de s’approprier les textes de ce document et à préparer une stratégie de plaidoyer à l’intention des pays votants de la zone Afrique de l’Ouest.
En effet selon les études menées par ces dernières 80% des personnes qui souffrent de faim et de la pauvreté dans le monde vivent et travaillent dans les zones rurales.
Leurs impacts sont considérables sur le plan socioéconomique car fournissant 80% des aliments consommés localement.
Leurs activités offrent aussi une alternative durable au modèle agro-industriel dominant et jouent un rôle déterminant dans la lutte contre le changement climatique et la conservation de la biodiversité.
Les communautés rurales, malgré leurs apports voient le plus souvent leurs droits bafoués. Ce qui n’est pas sans conséquence que leurs conditions de vie et de travail.
C’est donc à dessein que la communauté internationale soutient les organisations de défense des droits des paysans qui s’acharnent à faire du paysan, un citoyen à part entière jouissant de tous ses droits.
Ce qui n’est pas sans conséquence que leurs conditions de vie et de travail. Ce processus a besoin du soutien de pays africains, car c’est pour cela que nous avons interpellé la commission des Droits de l’Homme pour qu’elle accepte qu’on fasse un texte au niveau multilatéral, qui reconnaît que les paysans ont des droits. » A laissé entendre Ibrahima Coulibaly, le Président du CNOP.
Et de préciser « ce processus a besoin du soutien de pays africains, car c’est leur premier intérêt. La question du paysan doit être prise dans sa vraie dimension et traitée comme une question prioritaire, il faut qu’on donne une chance aux jeunes des milieux ruraux, afin de créer des économies fortes, car les pays qui sont dépendants, sur le plan alimentaire sont des pays instables par essence »
Kofi Meser