Une rencontre de trois jours à Lomé a permis au public Togolais de mieux découvrir les missions ainsi que les différentes activités de l’Office de Développement et d’Exploitation des Forets ( ODEF).
Cette manifestation lancée par le ministre en charge de l’environnement et des ressources forestières, André Johnson s’achève aujourd’hui jeudi 07 juin 2018.
Durant ces trois jours, il a été exposé divers meubles dans un grand hall inauguré par le même ministre, et dans des stands dressés sur le site de la Direction Générale. L’ODEF a également mis à ,la disposition du public Togolais des spécialistes en gestion des ressources forestières.
Il a été fourni à ce public toutes les informations sur cette société au service de la promotion du développement forestier depuis plus de 04 décennies.
Crée par décret présidentiel Numéro 71-204 du 13 novembre 1971, l’Office de Développement et d’Exploitation des Forêts (ODEF) poursuit trois principaux objectifs. Il s’occupe de la gestion de l’équipement et de la mise en valeur du domaine forestier national, l’exploitation, la transformation et la commercialisation des produits forestiers.
Par ailleurs, en matière de gestion durable des forêts, environ 12.000 hectares de terre ont été reboisés, enrichis ou aménagés exclusivement pour le compte du domaine forestier de l’Etat. L’Office de Développement et d’Exploitation Forestière (ODEF) a produit environ 500.000 jeunes plants dont 255.000 stumps de tecks et acquis auprès des pépiniéristes privés plus de 3 millions de plants et stumps pour ses reboisements sur la période 2013 à 2016.
« L’ODEF est au service de la gestion durable des forêts au Togo , avec l’appui des communautés locales, il offre la possibilité au public d’être au cœur des informations et des échanges sur tout ce que l’institution fait sur toute l’étendue du territoire nationale » a confié Gbadoé Edjidomélé, le Directeur Général de l’ODEF .
Selon les résultats du premier inventaire forestier national réalisé par le Gouvernement en 2015, le Togo dispose d’un taux de couverture en ressources forestières de 24,24% en 2015 contre 5% en 2010. L’exploitation de ces ressources constitue un potentiel important, en termes de création d’emplois, de revenus générés, aussi bien pour les populations que pour l’État.
Cependant, leur part dans le PIB a chuté entre 2013 et 2016, passant de 3,2% à 2,8% en raison des restrictions imposées dans la délivrance des permis d’exploitation et du moratoire de dix ans décrété en juin 2016 sur l’exploitation, l’importation et la réexportation des madriers du Ptérocarpuserinaceus, une essence forestière particulièrement surexploitée dans le pays. En conséquence, l’indicateur portant sur le « volume de bois issu des plantations légalement exploitées » est passé de 43.768 m3 en 2014 à 22.000 m3 en 2015.
La superficie des forêts aménagées, enrichies, plantées ou restaurées a régressé passant de 2791,5 ha en 2014 à 2595 ha à 2015, en raison du démarrage tardif des 68 sous-projets du Projet de gestion intégrée des catastrophes et des terres (PGCIT).
La part des superficies des écosystèmes protégés a progressé au cours des trois dernières années passant de 7 à 7,4% et a porté sur la délimitation consensuelle des aires protégées prioritaires d’Alédjo, Balam et Fazao-Malfakassa et l’augmentation du linéaire de pare-feu tracé dans le domaine forestier. La superficie de terres dégradées restaurée passe de 171,5 ha en 2014 à 210 ha en 2015, traduisant les avancées en matière de gestion durable des terres.
Il faut noter que l’ODEF a à son actif 206 agents, répartis entre 05 directions régionales et 08 dépôts de vente.
Hector Nammangue